De Savonarole, moine dominicain intransigeant, l’Histoire a surtout retenu qu’il fit dresser en 1497 un « bûcher des vanités », sur la principale place de Florence, où il ordonna de brûler livres et oeuvres d’art jugés trop frivoles. Depuis, son nom symbolise, à lui seul, dérive intégriste et raidissement dogmatique… Pourtant, l’image mériterait d’être plus nuancée. Prieur du couvent de San Marco à Florence, pendant la Renaissance, Jérôme Savonarole (1452-1498) s’opposa très tôt à la corruption régnant dans la ville des Médicis et au Vatican où il dénonça l’attitude fort opposée aux principes de l’Evangile d’Alexandre VI Borgia. Ce qui lui valut d’être excommunié, livré à l’Inquisition et pendu haut et court.
Auteur : Yann Plougastel
Source : lemonde.fr 2015 (en annonce de l’ouvrage de Gérard Delteil, « La conjuration florentine »)