Son œuvre : Shâhnâmeh شاهنامه , « le Livre des Rois », une exceptionnelle épopée rédigée en persan, au gré de plus de 60000 distiques en l’honneur de l’histoire des grands souverains perses. Œuvre réalisée à la demande du sultan Mahmoud de Ghazna. Intention de rappeler ces temps de grandeur à un moment où le califat abbasside commençait à perdre de son influence. Son auteur : Abū-l-Qāsim Manṣūr ibn Ḥasan al-Ṭūṣī surnommé Ferdowsi (940-1020).
« C’est le livre des rois des anciens temps,
Évoqués dans des poèmes bien éloquents
Des héros braves, des rois renommés
Tous un par un, je les ai nommés
Tous ont disparu au passage du temps
Je les fais revivre grâce au persan… »
(traduction : Mahshid Moshiri)
Son œuvre : les Rubaïyat رباعیات عمر خیام les « quatrains » qui chantent la destinée des êtres, l’écoulement du temps, et louent le vin et le plaisir de l’ivresse… Son auteur : Omar Khayyām عمر خیّام (1048-1131) qui fut non seulement poète mais mathématicien, philosophe, astronome.
« Dis-moi, le ciel est-il plus beau de m’avoir fait vivre sur terre ?
Sa splendeur et sa majesté, que perdront-elles à mon départ ?
Mes deux oreilles n’ont jamais entendu personne leur dire
Ni le pourquoi de ma venue, ni le pourquoi de mon départ. »
(traduction : M. Seghers)
Ils portent encore les noms de Nizami de Gandja نظامی گنجوی (1141-1209), auteur du Khamsé خمسه ou Pandj Gandj signifiant « les cinq joyaux », de Hafez (1325-1389) dont les poèmes lyriques, dits ghazals, évoquent des thèmes mystiques du soufisme et qui influencera fortement Goethe, ou encore de Djami جامی (1414-1492), un des derniers poètes soufis persans … Ainsi se décline la poésie persane apportant dans toute la beauté de sa langue indo-européenne, sa touche éternelle à la grande histoire de la littérature universelle.