Depuis l’Antiquité, Bordeaux fut un port de commerce ouvert sur le monde, propice aux migrations. À l’époque romaine, des navigateurs et marchands méditerranéens s’installent à Burdigala. Au Moyen Âge et à l’époque moderne, des juifs séfarades fuyant l’Inquisition s’établissent à Bordeaux, notamment dans la rue Judaïque. Les XVIIIe et XIXe siècles voient l’arrivée de négociants étrangers, d’esclaves affranchis des colonies, puis de travailleurs espagnols, portugais et italiens. La ville accueille aussi, au XXe siècle, des réfugiés arméniens, des exilés républicains espagnols après 1939, puis des Maghrébins à partir des années 1960. Ces populations s’installent souvent dans les quartiers périphériques (Saint-Michel, Bacalan, la Benauge). Bordeaux est aussi marquée par les départs : des dizaines de milliers de personnes furent envoyés vers les colonies ou vers l’émigration transatlantique. Aujourd’hui, la diversité culturelle de Bordeaux s’exprime dans ses marchés (Capucins), ses lieux de culte ou ses associations. Le Musée d’Aquitaine retrace ces flux avec des expositions sur la traite, la colonisation, ou les migrations modernes.
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