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« J’ai mis mon cœur et mon âme dans mon travail, et j’ai perdu la tête dans le processus », écrit Vincent Van Gogh dans une lettre à son frère Théo. Sans aller jusqu’à ce point où l’artiste s’abîme dans sa création, nous avons tous déjà eu cette impression de mettre une part de nous-mêmes dans ce que nous faisons. Les Grecs ont un mot pour parler de cette ardeur pour ce que l’on crée, qu’il s’agisse d’un tableau, d’un plat ou de la décoration d’une pièce : meraki. Pratiquer le meraki, c’est s’investir complètement dans une œuvre, y laisser un peu de soi. Comme le notent les anthropologues Annette Leibing et Athena McLean dans The Shadow Side of Fieldwork (« La part d’ombre du travail de terrain », 2008, non traduit), le meraki est « un état expérientiel dans lequel les participants du rituel suivent “la voie de leur cœur”, rejetant la “logique ordinaire” et les intérêts de la “vie quotidienne” ».

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Le « meraki » μεράκι est un concept grec qui exprime le fait de faire quelque chose avec passion, créativité et âme, en mettant tout son cœur et son énergie dans l’action entreprise. Cela implique de travailler avec dévouement et détermination, sans se soucier du temps ou de l’effort que cela prendra. Le meraki incite à faire preuve d’enthousiasme et de soin dans tout ce que l’on entreprend, que ce soit dans l’art, le travail, les relations interpersonnelles ou d’autres aspects de la vie quotidienne. C’est un état d’esprit qui célèbre l’engagement total et la joie profonde que l’on ressent lorsqu’on se consacre pleinement à une activité ou à un projet.