L’irrigation traditionnelle utilise la gravité et des constructions artisanales telles que des canaux et des fossés pour acheminer l’eau des points de captage naturels (tels que les sources, les cours d’eau et les glaciers) vers les champs. Les praticiens choisissent des jours et des périodes spécifiques pour détourner manuellement l’eau, et le début ou la fin de la saison d’arrosage s’accompagne souvent de rassemblements sociaux et de fêtes. L’irrigation traditionnelle nécessite une connaissance approfondie du paysage naturel, de l’écoulement de l’eau et des conditions météorologiques, et une coopération étroite entre les responsables de la distribution de l’eau (généralement des agriculteurs et des propriétaires fonciers) et les autres intervenants dans l’entretien des structures physiques (coopératives d’eau et autorités locales, entre autres). Si la pratique est généralement transmise aux jeunes générations de manière informelle, par l’observation et la formation par des membres expérimentés, des coopératives, des associations, des universitaires et des institutions jouent également un rôle important dans la transmission des connaissances. Pour les praticiens, l’irrigation traditionnelle et les systèmes séculaires de canaux liés à cette pratique sont des marqueurs identitaires importants. La pratique est liée à un vocabulaire spécifique et les connaissances nécessaires (telles que la compréhension de l’impact du cycle lunaire sur l’écoulement de l’eau et les savoir-faire dans le domaine du travail du bois) peuvent être utilisées dans d’autres aspects de la vie des détenteurs et des communautés environnantes.
Source : ich.unesco.org
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