Le limes romain désigne l’ensemble des frontières fortifiées de l’Empire romain, destinées à contrôler les mouvements des populations et à défendre les provinces contre les incursions extérieures. Ce système ne se limite pas à une simple ligne de démarcation : il comprend des forts (castella), tours de guet, camps militaires (castra), routes stratégiques et des obstacles naturels ou artificiels (murs, palissades, fossés). Les limes les plus célèbres incluent le Mur d’Hadrien en Bretagne (actuelle Angleterre), le limes rhénan et danubien en Europe centrale, et le limes saharien en Afrique du Nord. Plutôt qu’une barrière infranchissable, ces frontières servaient de zones tampons facilitant le commerce, la diplomatie et l’assimilation des peuples voisins. À partir du IIIe siècle, sous la pression des peuples germaniques et perses, ces défenses deviennent plus vulnérables. Leur effondrement progressif accompagne le déclin de l’Empire romain d’Occident au Ve siècle. Aujourd’hui, les limes témoignent de l’ingéniosité militaire romaine et de leur conception flexible des frontières, mêlant protection et intégration.
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