Niché au cœur de la ville de Kandy, le Temple de la Dent, également connu sous le nom de Sri Dalada Maligawa, est l’un des sites les plus vénérés du Sri Lanka. Ce temple emblématique abrite une relique sacrée – une dent présumée du Bouddha, un trésor inestimable qui attire des pèlerins et des visiteurs du monde entier. Entouré d’une aura spirituelle et imprégné d’une riche histoire, le Temple de la Dent incarne la profonde spiritualité bouddhiste et demeure un témoignage vivant de la culture et de la tradition sri-lankaises (…) Selon la tradition, cette relique a été sauvée des cendres du Bouddha après son crémation en 483 avant J.-C. (…) En plus des rituels quotidiens, le temple prend vie lors de festivals religieux spéciaux et d’événements marquants (…) L’un des événements les plus significatifs est le festival d’Esala Perahera qui a lieu fin juillet. Il s’agit d’une célébration grandiose qui voit des processions élaborées, des danses traditionnelles, et des éléphants richement décorés parcourant les rues de Kandy.
Lundi, une procession endeuillée a rendu hommage à Raja, comprenant notamment des écoliers et des prêtres bouddhistes en robe safran qui récitaient des prières et défilaient pour toucher ses puissantes défenses d’ivoire. Le président Gotabaya Rajapaksa a décrété que l’animal serait déclaré «trésor national» et ordonné que sa dépouille soit naturalisée «pour que les générations futures en soient témoins», a indiqué son bureau (…) Raja était né en Inde et avait été offert au Sri Lanka par un prince indien. Le prédécesseur de Raja, également nommé Raja, avait porté le coffre des reliques 34 ans durant, de 1953 à 1986. Lorsque ce dernier est décédé en 1988, à l’âge de 72 ans, le gouvernement d’alors avait déclaré une journée de deuil national et la dépouille de l’éléphant avait également été naturalisée. Un musée lui est dédié dans l’enceinte du Temple de la Dent à Kandy, où serait préservée une dent du Bouddha (…) L’éléphant est une espèce protégée au Sri Lanka où les lois ont été durcies, et où la capture d’éléphants sauvages est passible de la peine de mort. Toutefois, de nombreux éléphants sont traités en animal de compagnie, considérés comme des symboles d’un statut social élevé. Les défenseurs des droits des animaux affirment que ces éléphants en captivité sont souvent maltraités, ce que démentent leurs propriétaires et les temples.
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