Lorsque le Brésil a été pressenti pour accueillir la Coupe du monde, l’idée est née de construire un stade gigantesque dans la capitale brésilienne. La guerre a mis un terme à ce projet pharaonique jusqu’en 1948. Le cinquième plus grand pays au monde possédait évidemment des stades, mais de taille moyenne. Pas suffisamment imposant en tout cas pour servir d’écrin à la quatrième Coupe du monde. L’idée est donc remise sur la table, mais les divergences sont nombreuses. Les autorités fédérales et locales se déchirent à propos du financement, public ou privé, et le stade reste dans les cartons. Jusqu’à ce qu’un journaliste, le plus célèbre de tous à l’époque, Mário Filho, entre en jeu. À coup d’éditos et d’articles dans son Jornal do sports, Filho remporte ce que l’on appela « la bataille du stade » et parvient même à imposer la construction du Stade municipal de Rio, son nom officiel, dans le quartier de Maracanã, à proximité du centre-ville. Depuis sa mort en 1966, même si personne n’utilise ce nom, le Maracanã est officiellement baptisé Stade Mário Filho. Et il y a eu polémique en mars dernier quand il a été question de le débaptiser pour honorer Pelé (…) 183 254 places assises et même 220 000 si l’on compte les spectateurs debout… Aujourd’hui, après plusieurs phases de modernisation et le renforcement des mesures de sécurité, la capacité du Maracanã a été réduite à 78 838 places. Le plus grand stade du monde se trouve désormais à Pyongyang, en Corée du Nord. Le stade du 1er mai pouvait initialement accueillir 150 000 spectateurs [114000 aujourd’hui].
Par : Éric Chaverou | Franck Ballanger
Source : radiofrance.fr / 2021
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