Le khon, théâtre masqué et dansé en Thaïlande, est un art du spectacle qui associe des éléments musicaux, vocaux, littéraires, chorégraphiques, rituels et artisanaux. Les spectacles de khon – de gracieux mouvements de danse, des interprétations vocales et instrumentales et des costumes étincelants – décrivent la gloire du héros Rama, incarnation du dieu Vishnou qui apporte au monde, ordre et justice. Les nombreux épisodes racontent la vie de Rama, notamment son périple dans la forêt, son armée de singes et sa bataille contre l’armée de Thosakan, le roi des géants. Si d’un côté, le khon représente un art d’excellence entretenu par les cours royales du Siam/de Thaïlande au cours des siècles, il est également une représentation théâtrale qui peut être comprise et appréciée par des spectateurs issus de différents milieux sociaux. Le khon a une importante fonction didactique, il met en valeur le respect pour les ainés et les personnes de haut rang, l’interdépendance entre ceux qui dirigent et ceux qui suivent, l’honneur des gouvernants et le triomphe du bien sur le mal. Traditionnellement, le khon était transmis dans les cours royales et princières et chez les maîtres-danseurs. De nos jours, la transmission se déroule toutefois principalement dans les établissements d’enseignement, en se conformant toutefois aux méthodes traditionnelles. Des efforts concertés sont déployés pour assurer la continuité de la pratique, notamment par la création de clubs destinés à former à l’interprétation du khon, ce qui permet d’atteindre les jeunes générations.
Source : ich.unesco.org