[De quoi s’agit-il ?] La ville du quart d’heure, c’est celle où l’on trouve, à moins de quinze minutes de chez soi, les fonctions essentielles : travailler, se ravitailler, se soigner, apprendre et pratiquer des loisirs. Pour les habitants, le bénéfice le plus évident est de disposer d’un temps supplémentaire utilisable pour soi et pour les siens. S’ajoute, dans la logique de la transition énergétique, une contribution à l’émergence de la ville plus durable puisque la diminution des distances favorise le recours aux mobilités douces. Je précise que cette approche peut s’appliquer aux villes de moyenne ou basse densité. L’étalement urbain incite, alors, à parler de territoire de la demi-heure. [Comment avez-vous théorisé ce concept ?] J’ai combiné différentes approches dont, notamment, le chrono-urbanisme, qui est une discipline visant à définir les conditions d’une meilleure utilisation du temps dans la ville. Il s’agit d’aller non plus vers l’aménagement de la ville mais vers l’aménagement de la vie urbaine. Le point essentiel est de réfléchir à plusieurs usages pour une même infrastructure. Un centre sportif accueillant des activités de soutien scolaire; un atelier de réparation d’objets implanté dans un commerce de proximité ; une discothèque transformée en salle de sport pendant la journée… Autant de pistes pour créer différents centres multiservices au cœur de la ville !
Par : Carlos Moreno
Source : edf.fr