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La maison commune…

repère(s) :commerce

[La bouteille s’inscrit dans un cycle économique… au cœur des équilibres et déséquilibres qui façonnent le monde que nous connaissons. Cela nous questionne sur la « maison commune » qui nous assemble, mais aussi sur les systèmes qu’elle met en œuvre, et sur la volonté et les moyens d’en réduire les inégalités et les nuisances…]

On leur donne bien des noms, au gré des différentes déclinaisons qu’elles recouvrent. On parlera ainsi « d’économie créative », « économie circulaire », « économie de la frugalité », « économie verte », « économie sociale et solidaire », parmi d’autres… Et si certains s’en font les hérauts, bien entendu d’autres en ironisent les visées. Charmante humanité qui, une fois encore et inlassablement, passe son temps à se quereller sur des phénomènes qu’elle pourrait tout au contraire questionner à commencer par les définitions, ou indéfinitions qu’on en donne.

Il faut bien dire ici qu’il y a un affrontement évident de vision quant à la raison même de la bonne marche économique. Le seul terme de « croissance » aura tôt fait de remplir ces pages à lui seul, que ceux de « décroissance » ou « d’a-croissance » rejoindront tout aussitôt. Et que dire de celui de « consommation », à moins qu’on ne lui préfère la « consomm’action » ou « l’a-consommation ». Pas un vocable en vérité, que l’on retrouve accessoirement dans diverses autres chroniques, ne devrait échapper à cette clarification : de « l’argent » au « travail », de « l’industrie » à « l’épargne », le tout renvoyant peut-être à quelques questions bien naïves : au service de qui, au service de quoi se place l’économie ? Quels en sont les tenants et les aboutissants ? Entre économie libérale et visée plus sociale, entre visées capitalistiques (rappelons que le capital renvoie à caput, la « tête », de bétail), et approche collectiviste, voilà de vieilles questions qui ne manquent pas de débatteur.ses qualifié.es et d’audience diversement conquise. Reste à savoir vers où tout ceci se dirige alors que des formes d’économie prédatrice nous ont emporté.es dans leur course.

Et si nous nous rappelions que par son étymologie, le terme économie renvoie à l’administration de la maison (gr. oikos : « maison », nomos : « règle, loi, usage ») ? Loin des affrontements concurrentiels et de leur lutte aveugle, loin des accaparements de richesse et de leur thésaurisation parfois morbide, pourrions-nous travailler à l’existence d’une unité à l’espèce humaine, que rend particulièrement indispensable l’administration des biens communs ?…

Et si l’on commençait par questionner notre indéfinition de « l’économie » ?

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