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La fête de Khidr Elias et l’expression des vœux

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Tous les ans en février, les communautés iraquiennes honorent Al-Khidr, un saint qui, d’après de vieilles croyances, exaucerait les vœux des participants, notamment s’ils sont dans le besoin. Dans le nord de l’Iraq, les familles se rassemblent sur une colline où le sanctuaire d’Al-Khidr serait situé, pendant les trois derniers jours du mois. Portant des vêtements traditionnels, ils mangent des plats spécialement préparés pour l’occasion et exécutent la dabkka, une danse populaire. Dans le centre de l’Iraq, les membres de la communauté rejoignent la rive du Tigre, où se situerait le sanctuaire d’Al-Khidr. Ils apportent du sucre, du sel, du henné, des pâtisseries et des feuilles de myrte et allument des bougies placées sur du bois et lancées à travers le fleuve, à la nuit tombée, pour demander la réalisation de leurs vœux. Si les bougies s’éteignent avant d’atteindre l’autre rive, les vœux seront exaucés. Dans le sud de l’Iraq, on apporte aussi des feuilles de myrte mais on n’allume qu’une seule bougie. Si la bougie s’éteint avant d’atteindre l’autre rive, les croyants sont encouragés à faire un don aux pauvres, un vendredi, pour que leurs vœux soient exaucés. Les jeunes générations découvrent la pratique auprès de membres plus âgés de leur famille et à l’école. L’identification partagée à la tradition a contribué à assurer la cohésion sociale des communautés.

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