La danse budima est une danse de guerriers exécutée tout au long de l’année par le peuple wé lors de manifestations solennelles et spirituelles, en particulier à l’occasion de cérémonies traditionnelles, de processions funéraires, de mariages, de cérémonies d’initiation, de cérémonies d’investiture des chefs, de cérémonies de remerciements, de célébrations des récoltes et d’activités rituelles. Les danseurs se dotent de divers accessoires : lances, sifflets, cannes, knobkerries, flûtes, haches cérémonielles, boucliers, cors/trompettes, tambours et crécelles. Hommes, femmes et enfants participent à cette danse. Les hommes incarnent des guerriers ou des soldats qui manient avec adresse de longues lances tout en effectuant des sauts. Ils avancent et reculent dans le cercle de danseurs, en brandissant leurs lances dans des gestes qui évoquent la guerre. D’autres jouent de la trompette ou de la flûte, instruments à une note fabriqués en corne d’antilope, et chantent. D’autres encore battent des tambours, petits ou grands. Les femmes portent des colliers et des bracelets de perles, ainsi que des crécelles aux pieds. Elles chantent en chœur et dansent vigoureusement. Les jeunes acquièrent les connaissances et les savoir-faire liés à l’élément par l’observation et la pratique. Au cours de cérémonies d’initiation, ils apprennent également ce qui fait l’importance de cette danse, comment l’exécuter et comment fabriquer certains instruments. La danse budima est un facteur d’unité pour les membres des communautés concernées, qui en sont très fiers et qui sont libres de se joindre aux danseurs à tout moment.
Source : ich.unesco.org