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Kairouan-2

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La fondation de Kairouan, considérée comme la 4ème ville sainte de l’islam (derrière la Mecque, Médine et Jérusalem) est consubstantielle de la conquête arabe du Maghreb, devenu la province « d’Ifriqiya ». C’est en 654 que, après plusieurs tentatives avortées ou manquées, Mouawiya Ibn Houdaïej, au terme de trois campagnes militaires, parvint à établir un premier camp fortifié. Le « qaywarân », ou camp de garnison, a donné son nom au site, puis par la suite à la ville. Après lui, c’est au général arabe Oqba Ibn Nafâ qu’est confiée la poursuite de la conquête de l’Ifriqiya. En 682, celui-ci déplace le site originel du campement vers un emplacement qu’il jugeait plus stratégique : un important point de rencontre de caravanes, mais éloigné des côtes surveillées par la marine byzantine, tout en n’étant pas trop proche des montagnes, dans lesquelles se repliaient les Berbères. C’est à partir de ce camp désormais fixe, base militaire de la conquête d’Ifriqiya, que les troupes arabes ont, trente années durant, affronté à la fois les Byzantins et les Berbères. Ces derniers, unifiés par une prêtresse guerrière, la Kahina, menèrent une résistance farouche jusqu’à ce que la Kahina soit vaincue en 703. Sa mort deux ans après met un terme à tout espoir de reprise des combats : l’installation musulmane aura pris un demi-siècle, mais Kairouan se retrouvait capitale régionale d’un empire musulman en expansion.

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Fondée en 670, la ville de Kairouan a prospéré sous la dynastie aghlabide, au IXe siècle. Malgré le transfert de la capitale politique à Tunis au XIIe siècle, Kairouan est restée la première ville sainte du Maghreb. Son riche patrimoine architectural comprend notamment la Grande Mosquée, avec ses colonnes de marbre et de porphyre, et la mosquée des Trois-Portes qui date du IXe siècle.


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