Cette tour funéraire, haute de 53 mètres, a été érigée en 1006 après J.-C. pour Qābus ibn Voshmgir, souverain ziyaride lettré, près de Djordjan, l’ancienne capitale ziyaride, au nord-est de l’Iran ; elle témoigne des échanges culturels entre les nomades de l’Asie centrale et l’ancienne civilisation iranienne. Seule trace de la ville de Djordjan qui fut un pôle artistique et scientifique avant d’être détruite par les invasions des Mongols aux XIVe et XVe siècles, la tour est à la fois une prouesse technique et un exemple remarquable de l’architecture islamique en matière de tours funéraires ; son influence se fait sentir en Iran, en Anatolie et en Asie centrale. Construit en briques cuites non vernissées, ce mausolée est conçu selon un schéma géométrique complexe pour former une tour cylindrique – de 17 mètres de diamètre à la base et 15,5 mètres sous le toit – qui s’effile vers un toit conique en briques. Il témoigne du développement des mathématiques et des sciences dans le monde musulman au tournant du premier millénaire.
Source : whc.unesco.org