Les associations de crédit rotatif appelées gam’iyat sont probablement les réseaux de voisinage les plus importants du Caire urbain. En fait, Diane Singerman (1995), qui a étudié un quartier commercial au cœur du vieux Caire, a qualifié ces associations de système bancaire parallèle par lequel d’énormes quantités d’argent s’échangent tout en échappant au contrôle de l’État. Dans une gam’iya, un groupe de personnes se réunit, généralement sous la direction d’une femme âgée, et verse une somme d’argent fixe à intervalles réguliers. À chaque intervalle, l’argent est remis à l’un des membres. Le montant de chaque versement peut varier considérablement d’une association d’épargne à l’autre.
Par : Homa Hoodfar