Quand j’étais petite, dès qu’on tuait un volatile, on récupérait les plumes pour faire des coussins, des traversins, des couvertures matelassées. Nous avions une boutique où on allait acheter les tissus généralement de coton tenue par des compatriotes. Nous fabriquions aussi des matelas à partir de la laine de mouton. Pour réaliser tout cela, nos mères, nos tantes, s’installaient par terre, au-dessus de la buanderie à l’ombre d’un pin immense, et chacune avait son activité et connaissait les tâches à accomplir. Toutes ces activités étaient réalisées à la main dans une ambiance joyeuse. Lorsque les produits étaient fabriqués, elles les mettaient à sécher sur le toit de la buanderie.
Auteur : Anaïde
Source : à la Campagne Roseraie-Les pins