Les Jìn de l’Est (東晉, Dōng Jìn), ou Jin orientaux, désignent une dynastie chinoise qui régna de 317 à 420. Elle fait suite à la dynastie Jìn occidentale (265–316), dont la chute fut provoquée par les invasions des peuples nomades venus du nord (notamment les Xiongnu et autres groupes dits « barbares » dans les sources chinoises). Face à ces troubles, une partie de l’élite chinoise se replie au sud du Yangzi Jiang et fonde un nouveau centre de pouvoir à Jiankang (aujourd’hui Nankin). La dynastie des Jin de l’Est parvient à maintenir une certaine stabilité dans le Sud, tout en revendiquant la légitimité de la Chine unifiée, bien que le Nord soit morcelé entre royaumes non-han. Leur autorité reste cependant limitée, dépendante d’une aristocratie puissante et souvent dominée par les généraux. La période est marquée par une intense activité culturelle, avec le développement du bouddhisme, du taoïsme, de la poésie et de la peinture lettrée. Parmi les figures majeures de cette époque, on compte Wang Xizhi, maître de la calligraphie, et les « Sept sages de la forêt de bambous », représentants d’un esprit de retrait et de critique sociale. Les Jin de l’Est prennent fin en 420 lorsqu’un général, Liu Yu, usurpe le trône et fonde la dynastie Liu Song, première des dynasties du Sud.
Pantopique(s) lié(s) :
300-400Chinedynastie