La société américaine Nectome propose à ses clients de conserver leur cerveau après leur mort, dans l’espoir de pouvoir le sauvegarder plus tard dans le cloud. Mais contrairement à la plupart des entreprises proposant des services de cryogénisation, la start-up prend également en charge la phase de « mise à mort » du patient pour assurer la préservation de son cerveau dans les meilleures conditions. Malgré des premiers tests encourageants menés sur un cochon et une femme (volontaire), l’ambition de Nectome est critiquée par des neuroscientifiques qui dénoncent une vision réductrice de la complexité des mécanismes du cerveau (…) Grâce à une nouvelle formule à mi-chemin entre la cryogénisation et l’embaumement, Nectome espère pouvoir bientôt conserver le cerveau de ses clients dans d’assez bonnes conditions pour qu’une sauvegarde ultérieure soit possible (…) Cette technique à base d’azote liquide, nommée vitrifixation (« aldehyde-stabilized cryopreservation » en version originale) implique cependant de mourir dans un premier temps. Pour une conservation optimale, le cerveau doit être embaumé chimiquement juste après le décès du patient. Autrement, les neurones et les synapses peuvent vite se détériorer, rendant une future « résurrection » impossible. Nectome propose donc d’euthanasier le patient dans un premier temps, pour mieux le faire revivre ensuite. Du moins, en théorie.
Par : Remi Lévêque
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