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Comment les « enterrements secrets » en Afrique du Sud pourraient contribuer à la lutte contre le Covid-19…

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L’interdiction des grandes funérailles en Afrique du Sud a obligé les gens à abandonner de nombreuses traditions, mais ils en ont aussi redécouvert d’anciennes, notamment les enterrements secrets, comme le rapporte Pumza Fihlani de la BBC depuis Johannesburg. Lorsqu’une famille est endeuillée, les gens parcourent de longues distances pour assister à la fois aux funérailles et aux jours de rituel qui les précèdent. Il s’agit notamment de rendre visite à plusieurs reprises à la famille chez elle pour lui rendre hommage et lui donner un coup de main pour les préparatifs. Il faut également abattre le bétail afin de nourrir les invités attendus, faire la cuisine, souvent à proximité les uns des autres, et dans les zones rurales, creuser la tombe, les gens partageant parfois le même pic et la même pelle. (…) Dans le but de trouver un moyen alternatif et plus sûr d’enterrer les proches, le roi AmaMpondomise Zwelozuko Matiwane a interdit tous les services funéraires dans son royaume afin de réintroduire l’ancienne pratique de l’ukuqhusheka, ou enterrement secret. Lorsque l’on suit cette coutume [de l’ukuqhusheka], cela signifie que les gens sont appelés à enterrer soit le jour même, soit le lendemain et avec seulement ceux qui étaient présents au moment du décès, explique-t-il à la BBC. En revenant à cette ancienne pratique, cela signifie que seuls les membres de la famille immédiate pourront enterrer une personne. Après l’enterrement, la famille pourra toujours organiser une cérémonie de purification intime et coutumière à son retour du lieu de l’enterrement, explique M. Ranuga. Ces cérémonies se font par le biais d’une offrande rituelle destinée à purifier la famille d’un sombre nuage de mort. Ce sont généralement des affaires privées où seule la famille proche est présente.

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