Dans la mythologie grécoromaine, les champs Élysées, ou champs Élyséens, voire l’Élysée, désignent les lieux des Enfers, séjour des morts où les héros et les gens vertueux goûtent le repos après leur trépas. Les Champs Élysées étaient initialement décrits comme une région céleste, située à l’extrémité ouest du monde. Selon Homère dans l’Iliade, les Champs Élysées étaient un lieu où les âmes des morts menaient une existence paisible et heureuse, loin des peines et des tourments du monde terrestre. Les âmes qui y résidaient étaient récompensées pour leur vertu ou leur héroïsme lors de leur vie terrestre. Dans certaines descriptions ultérieures, les Champs Élysées sont devenus un paradis plus général pour les âmes justes, où règne l’éternel printemps et où la vie est idyllique. Ce lieu est souvent opposé aux Champs du Tartare, réservés aux âmes des méchants et des criminels. Ce concept a influencé de nombreuses représentations artistiques et littéraires du paradis ou de l’au-delà dans la culture occidentale.
Champs Élysées vient du grec ancien Ἠλύσιον πεδίον / Êlúsion pedíon, issu selon certains de ἐνηλύσιον / enêlúsion (« lieu frappé par la foudre »)[réf. nécessaire], ou bien de ἀλυουσας / aluousas ou ἀλύω / alúô (« être agité », ou « errer/flâner »1) comme l’avance Eustathe de Thessalonique2, ou encore de ἀλύτως / alútôs, synonyme de ἀφθάρτως / aphthártôs (« incorruptible »)3, en allusion à la nature incorporelle des âmes.