J’ai commencé à pratiquer la danse en cachette. Un de mes frères ne m’a plus jamais adressé la parole à cause de cela. En Inde, après l’invasion des Moghols, la danse était devenue un spectacle de cour. D’où dans le Sud, cette fierté car ils disent que la danse est restée pure. Le kathak, en revanche, était extrêmement mal vu. Dans les années 70 ou 80, la danse évoquait l’univers des maisons closes. Même dans les films populaires indiens, on véhiculait une image très négative de la danse et de la musique classique, avec une superbe actrice comme Meena Kumari… Les films indiens ont colporté cette idée. Alors que dans le Sud la danse est longtemps restée dans les temples uniquement.
Auteur : Indira Bucha