« Si l’on écarte le mythe d’Adam et Eve, la pomme originelle serait apparue ici, entre les contreforts des sommets kirghizes et les environs d’Esik. Au pied du pic Talgar (4 979 mètres), la gorge de Turgen est l’un des lieux de naissance supposés. La légende qui traverse les générations dit que les pommiers donnent un goût sucré à la rivière. » (…) [Toutefois] depuis la fin de l’Union soviétique, en 1991, 70 % du territoire couvert par les Malus sieversii a disparu, selon une étude parue dans la revue Diversity en 2022. Au point que l’espèce a été placée sur la liste rouge des espèces en danger au Kazakhstan, au Kirghizistan et en Chine. Et le phénomène, observé depuis le milieu des années 2000, semble s’accélérer. » Selon les scénarios établis par le chercheur chinois Zhongping Tian et son équipe de l’université de la Chine de l’est, à Shanghaï, dans l’article de Diversity, « l’aire de répartition du pommier sauvage connaîtrait de fortes contractions d’ici les années 2050 et 2090 ». En plus de l’augmentation des températures, estimée, en Asie centrale, pouvoir atteindre + 5,4 °C avant la fin du siècle, l’apparition d’insectes nuisibles et de l’assèchement des sols aggravent concomitamment le phénomène.
Par : Thomas Guichard
Source : reporterre.net | 2023
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