Le bigwala représente la musique et la danse d’une pratique culturelle du peuple basoga de l’Ouganda, exécutée lors de célébrations royales, notamment d’intronisations et de funérailles et, au cours des dernières décennies, à l’occasion d’événements communautaires. Le bigwala désigne un jeu de cinq trompes en calebasse jouées en hoquet pour produire une mélodie accompagnée d’une danse spécifique. Une performance typique commence par une trompe, suivie des autres, puis entrent dans l’ordre des tambourinaires, des chanteurs et des danseurs. Les chanteurs et les danseurs se déplacent en formation circulaire autour des cinq tambourinaires en faisant un léger mouvement de déhanchement, les mains levées en signe d’excitation au rythme de la musique. Les femmes spectatrices se mettent à iouler lorsque la performance atteint son apogée. Le bigwala contribue manifestement à l’unité du peuple basoga. Les paroles des chansons racontent l’histoire des Basoga en portant une attention particulière à leur roi, reconfirmant ainsi symboliquement leur identité et les liens avec leur passé. Le bigwala évoque aussi les thèmes de l’autorité, les problèmes matrimoniaux et les normes et les pratiques sociales acceptables. Cependant, il ne reste plus que quatre anciens maîtres détenteurs des techniques de fabrication du bigwala, de la maîtrise de l’instrument et de la danse, et leurs récentes tentatives de transmission se sont heurtés à des obstacles financiers. De ce fait, les performances de bigwala sont peu fréquentes, ce qui constitue une réelle menace pour sa survie.
Source : ich.unesco.org
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