La Ville de Cuzco est située à 3 400 m d’altitude, dans une vallée alluviale fertile arrosée par plusieurs rivières, au cœur des Andes péruviennes d’Amérique du Sud. Sous le grand Inca Pachacutec (d’abord nommé Tito Cusi Yupanqui), au XVe siècle, la ville a été redessinée et transformée après une longue occupation pré-inca de plus de 3 000 ans. Elle est ensuite devenue la capitale de l’Empire inca (Tahuantinsuyu), qui couvrait une grande partie des Andes d’Amérique du Sud entre le XVe et le XVIe siècle. La cité impériale des Incas s’est développée pour devenir un centre urbain complexe avec des fonctions administratives et religieuses distinctes parfaitement définies, réparties et organisées. Les édifices religieux et publics étaient entourés des résidences réservées aux familles royales – ensemble urbain symbolique sans précédent. Les techniques de construction en pierre possédaient des qualités esthétiques et structurelles exceptionnelles, comme en témoignent le Temple du Soleil ou Coricancha, l’Acclahuasi, le Sunturcancha, le Cusicancha et une série de bâtiments extrêmement élaborés qui font de cet enclos inca l’unité indivisible de l’urbanisme inca. La cité réservée à la noblesse était clairement isolée de zones précisément délimitées pour la production agricole, artisanale et industrielle, ainsi que des quartiers voisins. Les plans et monuments préhispaniques de la cité impériale des Incas sont encore visibles aujourd’hui. Lors de la conquête espagnole au XVIe siècle, la structure urbaine de la ville impériale de Cuzco a été préservée et des églises, des monastères et de belles demeures ont été édifiés au-dessus de la cité inca. Ces bâtiments étaient pour la plupart de style baroque avec des adaptations locales, ce qui a créé une configuration mixte unique et de grande qualité représentant la juxtaposition initiale et la fusion de différentes périodes et cultures, ainsi que la continuité historique de la ville. Le syncrétisme remarquable de cette ville est évident, non seulement dans sa structure matérielle, mais aussi dans l’expression artistique de la vice-royauté. La ville est devenue l’un des plus importants centres de création et de production d’art religieux du continent. Elle est également importante pour les coutumes et les traditions de sa population, qui préserve en grande partie ses origines ancestrales. De son passé complexe, tissé de grands événements et de belles légendes, la ville a conservé un ensemble monumental remarquable et une grande cohérence ; elle constitue aujourd’hui un prodigieux amalgame de la capitale inca et de la ville coloniale. De la première, elle préserve d’imposants vestiges et en particulier son plan : murs de granit ou d’andésite méticuleusement appareillés, rues rectilignes filant entre les murs, et ruines du Temple du Soleil. De la ville coloniale, subsistent les maisons basses fraîchement blanchies à la chaux, le palais et les merveilleuses églises baroques où se réalise l’impossible fusion des styles plateresque, mudéjar ou churrigueresque avec ceux de la tradition inca.
Source : whc.unesco.org
Située dans les Andes péruviennes, la ville est devenue, sous le grand chef inca Pachacutec, un centre urbain complexe avec des fonctions administratives et religieuses distinctes. Elle était entourée de zones clairement délimitées pour la production agricole, artisanale et industrielle. Au XVIe siècle, quand les Espagnols l’ont conquise, ils ont conservé sa structure mais ont construit des églises et des palais baroques sur les ruines de la cité inca.
Source : whc.unesco.org