Les premières mentions de l’ancienne République de Raguse (aujourd’hui Dubrovnik) apparaissent au VIIe siècle après J.-C. [A cette époque] … une colonie de l’ancienne cité romaine d’Épidaure fuit les attaques slaves dans cette région du sud de la Grèce et se réfugia sur l’île de Laus, qui en grec signifie « la roche ». Les habitants de cette nouvelle ville changèrent son nom en « lausaiaoi », qui devint plus tard Raguse. Au fil du temps, les peuples slaves des Balkans s’installèrent dans ce nouveau lieu de la mer Adriatique et le mélange des langues donna naissance au terme Dubrovnik, qui signifie « forêt de chênes ». À partir du IXe siècle, Dubrovnik passa sous l’orbite de l’Empire byzantin, tout en jouissant de liberté et d’une certaine indépendance. Ainsi, la ville devint l’un des ports les plus prospères de l’Adriatique (…) Pendant près de quatre siècles, Dubrovnik prit de l’importance sur le reste des villes de la côte dalmate. Au XIIIe siècle, les remparts de Dubrovnik furent construits pour protéger la ville d’éventuelles attaques extérieures qui ne tarderont pas à survenir (…) Venise envahit Dubrovnik en 1205. Afin de maintenir un contrôle commercial et politique, Dubrovnik accepta l’imposition d’un évêque et adopta l’italien comme langue officielle (…) En 1364, les troupes turques tentèrent d’annexer Raguse mais, grâce à l’habileté des diplomates de la ville, Dubrovnik et l’Empire byzantin signèrent le premier traité entre un État chrétien et un État musulman. La paix en échange d’un hommage annuel, c’est ainsi que la République de Raguse est née (…) À partir de ce moment, l’ancienne Raguse rivalisa avec d’autres grandes puissances italiennes et parvint à rassembler une flotte de deux cents navires. Cette situation, associée à une forme moderne de gouvernement, valut à Dubrovnik le surnom d' »Athènes de l’Adriatique » (…) C’est pendant cette période que la ville de Raguse forgea la devise qui l’accompagnera tout au long de son histoire : Non bene pro toto libertas venditur auro, « la liberté ne se vend pas pour tout l’or du monde » (…) La plus grande catastrophe naturelle de l’histoire de Dubrovnik fut le tremblement de terre de 1667, qui tua 40% de la population et causa des dommages irréparables (…) Puis, alors que la ville commençait à retrouver sa splendeur perdue, les troupes de Napoléon arrivèrent et mirent fin à la République de Raguse…
Source : visitonsdubrovnik.com