[Que signifie aujourd’hui « être humain » ? L’appartenance à l’humanité ne saurait renvoyer à une évidence quantitative, un simple décompte. L’appartenance à l’humanité exige une responsabilité active à l’égard de soi, des autres et plus largement de la vie…]
Dans le monde technophile, le terme d’ubuntu a tôt fait de désigner un système d’exploitation qui a vu le jour en 2004 à l’instigation de Mark Shuttleworth, brillant homme d’affaires également connu pour avoir été le premier touriste de l’espace africain en 2002. Or, celui-ci se trouve être natif d’Afrique du Sud, terrain particulièrement fertile à la compréhension du terme qu’il a choisi pour désigner ce système. L’idée de base dans un environnement Linux est que toute existence y est subordonnée à de multiples apports libres sans lesquels elle ne pourrait voir le jour. C’est toute la philosophie contenue dans le concept même « d’ubuntu » qui, présent dans les langues bantoues d’Afrique australe, implique l’idée « d’humanité » et de « fraternité ». Souvent traduit par « je suis parce que nous sommes », l’ubuntu met l’accent sur une sorte de lien universel et de partage qui relie toute l’humanité. Très utilisé par Nelson Mandela et Desmond Tutu, tout particulièrement après la période de l’apartheid, ce concept contient en lui-même une évidente promesse à laquelle les êtres humains sont en mesure d’accéder pour peu qu’ils s’y éveillent. Une phrase en langue zoulou « Umuntu ngumuntu ngabantu », signifie littéralement qu’une personne est qui elle est en raison de la façon dont elle se rapporte aux autres autour d’elle.
Et si l’on commençait par questionner notre indéfinition de « l’humanité » ?
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