L’Éthiopie est l’une des terres d’origine d’A.m. adansonii. Les abeilles sont logées dans des ruches traditionnelles. En Éthiopie il y a plus de trois millions de ruches traditionnelles et d’un million de paysans apiculteurs[94]. Le pays peut être divisé en deux parties d’après la manière de pratiquer l’apiculture: l’ouest et le sud du pays d’une part et le reste de l’autre. Les habitants de Majangir emploient des troncs évidés en se servant pour ce faire d’essences à bois tendre, en premier lieu l’espèce Cordia africana. Les ruches sont suspendues aux branches hautes des arbres. La production moyenne de miel est de 4 à 9 kg dans le sud et l’ouest, mais dans le reste de l’Éthiopie, ainsi qu’en Abyssinie, l’apiculture est pri-mitive et l’on n’y trouve que des ruches traditionnelles. Les apiculteurs du Tigré, tout comme ceux du Kenya, divisent leurs ruches en deux parties dont l’une est destinée au dépôt du miel, afin de pouvoir l’extraire plus facilement. L’apiculture abyssine a probablement ses origines en Égypte. A.m. fasciata existait probablement en Abyssinie. Le miel est récolté deux fois par an, avant et après la saison des pluies. Au cours de la saison sèche, les paysans placent une source d’eau à proximité du rucher et des substituts de pollen lorsque celui-ci manque dans la nature.
Auteur : Moustafa H. Hussein
Source : Apiacta 1/2001 / apiservices.biz