Au Congo, la famille ne s’arrête pas au papa, à la maman, et aux enfants. La famille est élargie. Alors on se pose vite la question suivante : qui suis-je par rapport à ceux qui sont autour de moi ? Frères et sœurs ? Parents ? Lorsqu’un enfant voit la relation qui le lie à son papa et à sa maman, il se pose aussi des questions sur la relation qui a lié ses parents à leurs parents. On a vite envie de voir ses grands-parents, vite envie de voir quelles personnes sont nées avec ses parents, que ce soit la maman ou le papa. Si je m’entends très bien avec mes frères et sœurs, j’en déduis que mes parents avaient la même relation avec leurs frères et sœurs, du coup, je cherche quels sont les frères et sœurs du papa, et les frères et sœurs de la maman, et je les considère comme mes propres parents. Au niveau des langues, l’Est est dominé par le swahili et l’Ouest par le lingala. Ainsi, je grandis une partie dans l’univers swahiliphone, et une autre partie dans l’univers lingalophone. Cependant, à l’Est, ou à l’Ouest, la considération de la famille reste la même, car tous sont des bantous, ils ont cette notion de la famille. Par exemple pour ce qui est de la culture swahili, l’oncle maternel on l’appelle mjomba : il a beaucoup d’importance. Pour la culture lingala, on l’appelle noko et l’importance du personnage est la même. Si j’ai des doléances à faire, je vais les faire à ma mère, mais aussi à mon oncle. D’ailleurs, les enfants des oncles, mes cousins, je les considère comme mes propres frères, et mes cousines comme mes propres sœurs.
Auteur : Libère Tumba
Pantopique(s) lié(s) :
lgs bantouesparent