Le règlement les oblige, tout comme les visiteurs, à déambuler dans la ville pieds nus ou en chaussettes. Il s’applique aussi au « chef spirituel » de l’Eglise, mais lui ne foule pas le sol: il marche sur un tapis vert déroulé sur son passage et rapidement replié derrière lui. Les croyants s’adressent à lui à genoux. Le kimbanguisme reprend de nombreux éléments du christianisme importé par les missionnaires, mais en l’agrémentant de spécificités locales. Au pied de la butte, une piscine d’eau boueuse « bénie » sert ainsi aux purifications, comme « la piscine de Siloë » à Jérusalem au temps de Jésus. Réputée miraculeuse, l’eau qui s’écoule de la source naturelle « est ordinaire » sitôt qu’elle quitte l’enceinte sacrée, explique une responsable. Le temple, les mausolées, la piscine: le révérend Swalezi y voit autant de « symboles de souveraineté » témoignant que « le Christ a transféré son royaume », de Jérusalem à Nkamba, qu’« il a changé d’adresse ».
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