Depuis la crise économique de 2001, la ville de Buenos Aires, en Argentine, s’est étendue. Avec 15 millions d’habitants, ce sont près de 6.000 tonnes de déchets qui sont jetés chaque jour rien que dans la capitale. Des déchets qui sont pour la plupart enterrés, car le tri sélectif n’existe pas. Sur ces 6.000 tonnes, 300 sont recyclées par les « cartoneros », ces Argentins qui cherchent dans les poubelles du carton, du plastique, du papier, pour le revendre et se faire un peu d’argent (…) Gustavo Président de la coopérative de l’Ouest de cartoneros : « Chacun vend à un intermédiaire qui vend à un autre intermédiaire. Au bout du compte, celui qui est le moins payé c’est le cartonero. On pense créer un centre de tri dans la capitale, regrouper toutes nos marchandises et vendre tout, directement. En plus, ça nous évitera des allers-retours en banlieue. C’est un de nos rêves » (…) Faire des cartoneros des entrepreneurs, telle est donc la volonté de la ville de Buenos Aires. Reste aujourd’hui à éduquer les habitants, habitués à un pays aux ressources immenses, mais pas illimitées…
Source : radiofrance.fr)