Au Nigeria, le festival Sango d’Oyo, marque chaque année le début de la nouvelle année traditionnelle Yoruba, en août. Il s’agit d’un culte ancestral qui se déroule à Sango, au Nigeria, près de l’ancien temple Koso. Ce festival de dix jours est fortement lié aux institutions sociales, religieuses, culturelles et politiques de l’État d’Oyo. Il est organisé en commémoration de Tella-Oko, le troisième alaafin (roi) de l’empire d’Oyo. Il serait l’incarnation du mythique Sango, la divinité yoruba du tonnerre et de la foudre. Au début du festival, la veille du Nouvel An yoruba en août, les adeptes de Sango partagent et mangent des ignames nouvelles grillées et de l’huile de palme. Les personnes de tous les genres tressent leurs cheveux et s’habillent en rouge, portant des perles blanches et rouges autour du cou et des poignets. Le festival comprend différents rites et des chants, des contes, des tambours et des danses. Les enfants acquièrent les connaissances et les compétences correspondantes en observant et en imitant les aînés et en assistant au culte du samedi dans les temples dédiés à Sango. L’artisanat et les rites magiques associés au festival de Sango sont toutefois transmis par apprentissage. Le festival unit la communauté d’Oyo, qui voit dans cette pratique l’expression d’une identité partagée et d’une cohésion sociale, ainsi qu’un moyen de renouer avec leur ancêtre, Sango.
Source : ich.unesco.org