Le Pujllay et l’Ayarichi sont les principales formes musico-chorégraphiques de la culture yampara qui sont complémentaires et forment un tout. Le Pujllay se pratique pendant la saison des pluies et l’Ayarichi pendant la saison sèche. Le Pujllay est essentiellement exécuté par les hommes lors du rituel du même nom qui célèbre le renouveau de la vie et l’abondance amenée par les pluies. Les sons, les danses et les costumes évoquent le « Tata Pujllay », une entité démoniaque et féconde à l’énergie débordante. Un groupe de musiciens joue de différentes flûtes et d’une clarinette en corne. Les danseurs, somptueusement vêtus comme le Tata Pujllay, tournent infatigablement autour d’un grand autel décoré de nourriture. L’Ayarichi se danse lors de fêtes dédiées aux différents saints catholiques qui régissent l’ordre social et cosmique et influencent la préservation de la vie. Le groupe comprend quatre danseurs-musiciens qui jouent de la flûte de pan et du tambour, et deux à quatre danseuses. Les artisanes sont chargées de tisser les costumes méticuleusement, jusqu’au plus petit détail. De vastes réseaux communautaires sont mobilisés pour organiser le rituel et apporter des boissons et de la nourriture en abondance. La transmission des connaissances musico-chorégraphiques aux enfants se fait sans l’intervention des adultes, par des jeux collectifs et l’observation. Le Pujllay et l’Ayarichi créent une unité dans les communautés yampara, en tant que moyen privilégié de communiquer avec la nature.
Source : ich.unesco.org
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