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4ème TEMPS : SE COMPRENDRE

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Que serait toutefois comprendre sans l’élever à chaque fois où nous le pouvons à la possibilité de se comprendre ?

Entendons non seulement de grandir personnellement, ce qui est certes une condition première à laquelle les trois premiers temps souhaitent apporter leur concours, mais de le faire en humanités, c’est-à-dire ensemble.

En somme se comprendre au sens de la capacité à dépasser les désaccords, à atténuer les malentendus, à construire les concordes et les ententes, à bâtir les projets et surtout à vouloir le faire. 

Oui se comprendre par la force du dialogue, nourri de cette écoute réciproque qui prend ici toute son ampleur [nous parlions initialement de « spirale ascendante »], mêlant nos connaissances respectives, s’appuyant sur le questionnement commun et la soif de mieux en comprendre la nature et les enjeux.

Certes, notre époque de dissociation, d’antagonisme, d’affrontements, encourage beaucoup d’entre nous à penser qu’un tel dialogue est quelque peu illusoire. Ils en voudront pour preuve incontestable son piétinement quotidien sur les terrains les plus divers. Je n’ai hélas aucune raison de contredire un constat si accablant pour notre espèce et les sociétés qui la composent. Pourtant, que l’on songe donc tout aussitôt à ce qu’il adviendra de l’humanité si elle continue à se refuser à relever l’urgent défi de cette compréhension mutuelle et du dialogue qui l’accompagne. Que l’on songe à ce qu’il en est déjà aujourd’hui en termes de désagrégation, de souffrances, et à ce qu’il pourrait en être demain ou ce soir, si nous ne comprenions pas ce devoir de responsabilité qui commence bel et bien par nos engagements les plus présents et les plus actuels. 

J’ai alors la faiblesse de croire que la réflexion, la recherche, la mise en commun, que peut susciter chaque pantopique, est en mesure d’apporter une modeste contribution à une œuvre plus générale de dialogue dans les humanités, et qu’il nous appartient de nous y essayer… à l’occasion d’un des pantopiques, que ce soit celui des religions, de l’alimentation, ou du sport, ou mieux en leur croisements incessants.