« La Vérité est un grand miroir tombé du ciel qui s’est brisé en mille morceaux. Chacun en possède un, mais pense détenir toute la vérité », écrit Djalal al-Din Rumi, mystique soufi du XIIIe siècle et fondateur de l’ordre des derviches. Une parole de sagesse et de tolérance que le réalisateur tunisien Nacer Khemir (Les Baliseurs du désert, Le Collier perdu de la colombe) met en exergue dans Bab’Aziz, le prince qui contemplait son âme, une jolie fable orientale (…)
Dans un désert, Ishtar (Maryam Hamid) tient la main de Bab’Aziz, son grand-père, un vieux derviche aveugle. Elle le guide vers la grande réunion des derviches qui se déroule tous les trente ans dans un endroit secret. Chemin faisant, le couple rencontre plusieurs personnages chacun en quête d’un objectif à réaliser. Osmane cherche un château, Zaïd la femme aimée, Hussein un monde différent. À ces destins s’ajoute celui d’un prince de légende qui a abandonné son royaume pour devenir derviche.
Par : Brigitte Baudin
Source : lefigaro.fr | 2006