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Trois cerveaux liés entre eux

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Au cours de l’évolution, le cerveau humain s’est développé du centre vers l’extérieur. Dans la partie centrale, la plus ancienne, se trouve le cerveau reptilien. Dans une partie plus jeune, se trouve le cerveau limbique. Pour finir, dans la partie la plus récente, se trouve le néocortex. Ces trois cerveaux liés entre eux, en plus d’être essentiels pour notre survie, interviennent dans notre communication.
Le cerveau reptilien : Âgé de 400 millions d’années, c’est le plus ancien de nos cerveaux. Toutes les informations captées par nos yeux et nos oreilles passent dans celui-ci. Il est responsable de notre motricité, de notre survie immédiate et de notre reproduction. Il agit uniquement à l’instant présent.
Si le cerveau reptilien est mobilisé pour une action de survie, l’accès aux deux autres cerveaux est bloqué. D’où le proverbe « Ventre affamé n’a pas d’oreille ». Le même procédé se met en place en cas d’insomnies ou de douleurs intenses.
Le cerveau limbique : Âgé de 65 millions d’années, il gouverne nos émotions et conserve notre passé (surtout émotionnel). Les informations, qui arrivent du cerveau reptilien, passent par lui pour atteindre le néocortex. Si des émotions mobilisent notre cerveau limbique, il va altérer les informations qui lui parviennent. D’où le proverbe « Le cœur a ses raisons que la raison ignore ». Le cerveau limbique va nous guider, en laissant de côté notre cerveau rationnel. Impossible donc de communiquer dans de bonnes conditions.
Le néocortex : Âgé de 3,6 millions d’années, c’est le plus jeune de nos cerveaux. C’est à lui que revient la gestion du langage, des concepts et de toutes les informations codées. Il s’occupe du futur et permet la prise de décisions. Le néocortex est le cerveau à atteindre pour communiquer.

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Pourquoi le cerveau reptilien n’existe pas… Si la notion de « cerveau reptilien » vous dit quelque chose c’est que son utilisation est très fréquente. Tantôt mobilisée en « neuromarketing », en développement personnel ou même en politique, le concept, censé expliquer nos comportements primitifs, ne s’appuie sur aucun fondement scientifique.
On doit la notion de « cerveau reptilien » à un neuroscientifique américain, Paul MacLean, qui dans les années 60, la place au coeur de sa théorie dite du « cerveau triunique » (…) Mais alors comment expliquer que cette notion, considérée très tôt comme obsolète sur le plan scientifique, ait eu une telle postérité dans le champ culturel ? Pour comprendre ce phénomène, il faut selon le sociologue Sébastien Lemerle, s’intéresser à l’arrière-plan culturel de la notion. D’une part le « cerveau reptilien » renvoie à la dualité de la nature humaine, que l’on retrouve dans les philosophies les plus anciennes. D’autre part, Paul MacLean semble avoir calqué ses représentations du cerveau sur le schéma freudien : les composantes du cerveau triunique présentent de nombreuses similitudes avec le « moi », le « surmoi » et le « ça » freudien (…) En France, le concept de « cerveau reptilien » accède à la notoriété notamment par l’intermédiaire du réalisateur Alain Resnais. Dans son film Mon Oncle d’Amérique, sorti en 1980, il s’appuie sur les thèses de Henri Laborit, neurobiologiste français, lui-même adepte de la théorie du cerveau triunique de Paul MacLean. Le film fut récompensé à Cannes et connut un beau succès au box-office, ce qui contribua à pérenniser l’utilisation de cette notion dans le secteur médiatique. Aujourd’hui, le « cerveau reptilien » a été récupéré par le secteur du développement personnel, cette fois dans un sens optimiste : il s’agit désormais d’accepter notre « part reptilienne » pour vivre mieux, comme en témoigne l’essai à succès : Comment apprivoiser son crocodile, paru en 2007.

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