Louis XII décide en 1506 « que la royauté se chargerait désormais du ramassage des immondices de la capitale et de leur évacuation. Le début de la Renaissance est donc marqué par la création d’un service d’enlèvement des boues, financé quelques années plus tard par le produit d’un impôt spécial » (De Silguy, 1996, p. 23). Les citadins ne sont alors plus contraints de se charger de leurs ordures, d’autres – les boueux – s’occupent de les faire disparaitre du « paysage » urbain. Néanmoins, les habitants n’adhèrent pas à cette réforme, car elle induit une redevance pécuniaire qu’ils ne sont pas prêts à régler. De plus, une nouvelle taxe s’ajoute rapidement à la première. Elle est destinée à pourvoir la capitale d’éclairage permettant de mettre au jour ceux qui profiteraient de la nuit pour déposer leurs immondices où ils le souhaitent. Elle prend le nom de « taxe des boues et des lanternes » (De Silguy, 1996, p. 24). Mais ces nouveaux impôts très impopulaires ne perdureront pas, l’ordonnance de 1506 est laissée à l’abandon.
Auteur : Marine Béguin