À Antananarivo, grande ville et capitale de Madagascar, pays très pauvre, la nature dans l’espace urbain compose un paysage original avec une végétation très présente sous des formes variées, de nombreux plans d’eau et une agriculture jusqu’au cœur de l’agglomération. (…) Avec une agglomération de quelque deux millions d’habitants, la nature est très présente dans l’espace urbain. Quelle est sa place dans la ville, sa forme dans les paysages, dans les usages qu’en font les acteurs locaux et dans les représentations qu’en développent les citadins, d’une part, et les pouvoirs publics, d’autre part ? (…) À l’échelle de l’agglomération tout entière, la végétation et les plans d’eau sont très représentés, composant, selon les termes de Thierry Huau, paysagiste, « un paysage urbain unique au monde, un paysage agropastoral » (Plan vert, 2006). Antananarivo est une ville au tissu urbain aéré, peu minéralisé en proportion de sa superficie. On observe tout d’abord la présence de parcelles cultivées, principalement en riz et en cultures maraîchères, qui occupent près de la moitié de la superficie de la commune. (…) La ville compte également des versants de colline peu bâtis et très végétalisés, plusieurs parcs et jardins, des bois (colline de Fort Voyron), une pépinière municipale, une réserve naturelle de quelques hectares figurant à l’inventaire de la convention de Ramsar sur les zones humides (Tsaorasaotra), ainsi que plusieurs lacs ou plans d’eau d’une superficie non négligeable (lacs Anosy, Mandroseza, Masay), lesquels sont souvent bordés d’arbres ou de pelouses, ainsi que de nombreux arbres ornementaux qui bordent les grandes artères ou les places monumentales (Fayet, 1996).
Auteur : Catherine Fournet-Guérin
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