La période d’Edo, également connue sous le nom d’époque d’Edo, est une période de l’histoire du Japon qui s’étend de 1603 à 1868. Elle est caractérisée par le règne des shoguns de la dynastie Tokugawa, qui ont établi leur autorité militaire à Edo, l’actuelle Tokyo, mettant ainsi fin à des siècles de guerres civiles et de chaos politique. La période d’Edo est marquée par une stabilité politique relative, consolidée par un système de gouvernement centralisé et un strict contrôle social. Sous le shogunat Tokugawa, le Japon connaît une période de paix et de prospérité économique. La société est structurée en une hiérarchie rigide, avec les samouraïs au sommet, suivis par les agriculteurs, les artisans et les commerçants. Le Japon est isolé du reste du monde pendant cette période, avec une politique étrangère restrictive connue sous le nom de sakoku, limitant fortement les échanges internationaux. La période d’Edo est également marquée par un développement culturel remarquable, avec l’émergence du théâtre kabuki, du roman ukiyo-e, de la cérémonie du thé et de l’estampe sur bois. C’est également à cette époque que la ville d’Edo devient l’une des plus grandes métropoles du monde, avec une population croissante et une effervescence économique. Cependant, malgré sa stabilité et son progrès culturel, la période d’Edo est également marquée par des tensions sociales et économiques croissantes, qui finissent par conduire à son déclin. La période prend fin en 1868 avec la restauration de Meiji, marquant le début de l’ère de la modernisation et de l’ouverture du Japon au monde extérieur. Ainsi, la période d’Edo représente une période charnière dans l’histoire japonaise, marquée par une stabilité politique, une prospérité économique et un développement culturel remarquable.