Si l’origine exacte de la pandémie est restée un mystère jusqu’alors, une étude parue lundi dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS) lève le voile sur l’apparition du virus de la grippe espagnole. Selon les travaux de chercheurs américains, la maladie serait née de la combinaison d’une souche humaine (H1), provenant de la grippe saisonnière H1N8, en circulation entre 1900 et 1917, et de gènes aviaires de type N1. De ce croisement aurait émergé une souche H1N1 entre 1917 et 1918, variante lointaine de celle qui fit trembler le monde en 2009. Selon Michael Worobey, principal auteur de l’étude et professeur de l’Université d’Arizona aux Etats-Unis, « la vulnérabilité inhabituelle des jeunes adultes face à ce virus s’explique par le fait que ces individus, nés entre 1880 et 1890, aurait connu la grippe H3N8 étant enfants ». En conséquence, cette génération n’ayant pas été immunisée contre le virus H1 aurait été plus fragile à l’âge adulte. Les circonstances particulières de l’époque (mauvaises conditions sanitaires, populations affaiblies etc.) ont, évidemment, favorisé la circulation du virus.
Par : Lise Loumé
Source : sciencesetavenir.fr / 2014