[Résumé d’article] L’introduction de l’intelligence artificielle dans l’éducation suscite un vif débat, notamment avec l’ouverture prochaine d’Unbound Academy, une école en ligne en Arizona, approuvée de justesse par le conseil des écoles à charte. Destinée aux élèves du grade 4 à 8 (CM1 à la quatrième en France), cette école propose une approche radicalement différente : deux heures d’enseignement par jour entièrement dirigées par une IA, sans la présence de professeurs. S’appuyant sur le modèle « 2hr Learning », testé précédemment dans un établissement privé au Texas, Unbound Academy promet une efficacité accrue grâce à des plateformes personnalisées comme IXL et Khan Academy. L’IA y joue un rôle central, analysant non seulement les réponses des élèves, mais aussi leur comportement et leurs émotions pour ajuster les contenus pédagogiques et éviter l’ennui ou la frustration. En dehors de ces deux heures académiques, les élèves participent à des ateliers pratiques axés sur des compétences variées, allant de l’entrepreneuriat à la pensée critique. Cependant, cette méthode divise. Si certains États comme l’Arkansas et l’Utah envisagent de suivre cet exemple, des experts s’inquiètent de son efficacité réelle, pointant du doigt des promesses souvent exagérées dans les discours marketing. Par ailleurs, l’initiative s’inscrit dans une tendance soutenue par des financements importants et le lobbying de grandes organisations comme la Fondation Bill et Melinda Gates. Malgré cet appui, de nombreux pédagogues et parents restent sceptiques quant à l’impact de ces programmes sur l’apprentissage et la socialisation des élèves, soulignant que l’éducation ne se limite pas à l’acquisition rapide de compétences académiques, mais inclut également des interactions humaines essentielles.
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