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Le pèlerinage au sanctuaire du seigneur de Qoyllurit’i

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Le Pèlerinage au sanctuaire du seigneur de Qoyllurit’i mêle des éléments empruntés à la fois au catholicisme et au culte des dieux de la nature préhispaniques. Il commence cinquante-huit jours après la célébration du dimanche de Pâques, quand 90000 personnes des environs de Cusco se rendent au sanctuaire, situé dans la cuvette de Sinakara. Les pèlerins sont divisés en huit « nations » correspondant à leurs villages d’origine : Paucartambo, Quispicanchi, Canchis, Acomayo, Paruro, Tawantinsuyo, Anta et Urubamba. Le pèlerinage comprend des processions de croix qui font l’ascension de la montagne au sommet enneigé puis en redescendent, ainsi qu’une procession de vingt-quatre heures pendant laquelle les nations Paucartambo et Quispicanchi portent des images du seigneur de Tayancani et de la Vierge éplorée jusqu’au village de Tayancani pour saluer les premiers rayons du soleil. La danse joue un rôle central dans le pèlerinage : une centaine de danses différentes représentatives des différentes « nations » sont exécutées. Le Conseil des Nations de pèlerins et la Confrérie du seigneur de Qoyllurit’i dirigent les activités du pèlerinage, ses règles et ses codes de conduite et fournissent la nourriture, tandis que les  »pablitos » ou  »pabluchas », personnages portant des vêtements en alpaga et des masques d’animaux en laine tissée s’occupent du maintien de l’ordre. Le pèlerinage réunit une grande variété d’expressions culturelles et constitue un lieu de rencontre pour les communautés de différentes altitudes de la chaîne andine pratiquant différentes activités économiques.

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