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L’aventurine au cuivre

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L’aventurine [it. avventurina] au cuivre est un type de verre rouge très singulier, dont la beauté provient des reflets métalliques des cristaux de cuivre, dispersés dans toute la masse. Elle est le fruit d’opérations très compliquées, dont la réussite était souvent liée au hasard. Les recettes pour son obtention ont eu une diffusion très limitée, confidentielle, et restreinte au point d’être parfois tombées dans l’oubli au fil du temps (…) L’aventurine est citée pour la première fois, quatorze ans plus tard, en 1626, dans l’inventaire des biens laissés par l’orfèvre D. Rimondo Rimondi : au milieu de diverses pierres dures, des boucles d’oreilles et des boutons sont mentionnés, non seulement en « pasta venturina » mais avec la précision « pasta venturina in tocchi » c’est-à-dire en morceaux (…) Comme le souligne Luigi Zecchin, l’aventurine a probablement été découverte par hasard au début du xviie siècle dans une verrerie de Murano, par le lent refroidissement aléatoire d’un verre rouge au cuivre. Le verrier qui l’observa pour la première fois fut poussé par un élan de curiosité au point de vouloir en tenter la reproduction. Il essaya et il réussit, en effet, à l’obtenir, mais difficilement, et l’appela aventurine (« venturina ») : non seulement parce que ce fut une trouvaille hasardeuse, mais parce que sa fabrication, incertaine et difficile, était une aventure (« ventura »).

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1600-1700Italieverre