L’empaako est un système d’attribution de nom pratiqué par les Batooro, Banyoro, Batuku, Batagwenda et Banyabindi, qui consiste à attribuer aux enfants l’un des douze noms communs aux communautés en plus de leur prénom et de leur nom de famille. Le fait de s’adresser à quelqu’un par son nom empaako est une manière d’affirmer avec force l’existence des liens sociaux. L’empaako peut être utilisé pour saluer une personne ou en guise de témoignage d’affection, de respect, d’honneur ou d’amour. L’utilisation de l’empaako apaise les tensions ou la colère et envoie un message fort d’identité et d’unité sociale, de paix et de réconciliation. L’empaako est attribué au cours d’une cérémonie qui a lieu dans le foyer et qui est présidée par le chef du clan. Le bébé est remis aux tantes paternelles qui examinent ses traits. Ses ressemblances avec d’éventuels membres de la famille constituent la base du choix du nom. Le chef de clan déclare alors le nom à l’enfant. Les participants à la cérémonie partagent un repas à base de millet et de viande de bœuf fumée. Ils offrent des présents au bébé et plantent un arbre en son honneur. La transmission de l’empaako par des rituels traditionnels d’attribution de nom a considérablement diminué en raison du déclin général de l’appréciation de la culture traditionnelle et l’utilisation décroissante de la langue associée à l’élément.
Source : ich.unesco.org