Le soir qui précède la fête de saint Blaise, à Dubrovnik (Croatie), alors que les cloches des églises sonnent à toute volée dans l’enceinte de la ville et qu’un lâcher de colombes blanches, emblèmes de la paix, envahit le ciel, les fidèles se rassemblent pour le rituel de la guérison de la gorge qui les préservera de la maladie. Le 3 février, jour officiel de la fête du saint et de la ville, les porte-drapeaux des paroisses vêtus de costumes folkloriques entrent dans la ville et rejoignent la place centrale pour le moment culminant du festival, une procession à laquelle participent des évêques, des ambassadeurs, des représentants des autorités civiles, des notables invités et les habitants de Dubrovnik. La fête incarne la créativité humaine sous de multiples aspects, depuis les rituels jusqu’aux chants folkloriques en passant par les arts de la scène et l’artisanat traditionnel (en particulier la fabrication, selon des techniques anciennes, des armes à feu utilisées pour tirer les coups de feu durant les festivités). Le rituel, qui remonte aux alentours de l’an 1190, a renforcé l’identification des habitants de la ville de Dubrovnik avec son patron, saint Blaise. Au fil du temps, Dubrovnik et le monde ont changé et la fête a, elle aussi, évolué. Suivant l’inspiration de ses idées et selon ses besoins, chaque génération adapte le rituel en y apportant quelques changements de son cru. Le jour de la saint Blaise, Dubrovnik réunit non seulement ses habitants, mais aussi tous ceux qui honorent la tradition et le droit de chacun à la liberté et à la paix.
Source : ich.unesco.org
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