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La découverte du tombeau de Saint Jacques

repère(s) :croire

La découverte du tombeau de Saint Jacques, tout comme de nombreux épisodes de la vie et de la mort de l’apôtre, appartiennent plus au domaine de la légende et de la tradition qu’à celui de l’histoire. Vers l’an 813, un ermite nommé Pelay ou Paio, raconte à l’évêque Théodomire d’Iria Flavia (actuellement Padrón), avoir été guidé pendant la nuit par une étoile vers une montagne inhabitée où il a vu de mystérieuses lumières et pu entendre le chant des anges. Quelques paroissiens de la proche église de Solovio témoignent également avoir vu ces lumières. Théodomire, croyant à un possible miracle, décide d’accompagner Pelay pour voir de ses propres yeux ces phénomènes extraordinaires. Après trois jours de jeûne, ils se rendent sur les lieux… Et là, ils trouvent un mausolée avec à l’intérieur un corps décapité tenant la tête sous son bras. L’évêque reconnaît en cette dépouille celle de Jacques et considère cette identification comme une révélation divine. Deux autres corps trouvés sur les lieux sont identifiés comme ceux de Athanase et Théodore, disciples de l’apôtre, ceux-la même qui auraient embarqué son corps vers la Galice après sa mort. Théodomire communique la découverte miraculeuse à son roi Alphonse, qui visite les lieux à son tour et ordonne la construction d’une église autour de ce « compositum » (cimetière) « supra corpus apostoli », (sur le corps de l’apôtre), et octroie des dons et des privilèges à ce temple. Cette première chapelle –dont les fondations ont été retrouvées lors de fouilles- deviendra avec le temps la grande Cathédrale de Santiago de Compostela. Le nom actuel du site, Compostelle, est discuté : pour certains il s’agit de « San Jacob de Compositum » ; pour d’autres cela vient du « campus stellae », champ de l’étoile, en référence aux mystérieuses lumières ayant guidé les découvreurs.

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