L’ère Jōmon est une période préhistorique du Japon qui s’étend approximativement de 14 000 à 300 avant notre ère. Elle tire son nom du mot japonais « jōmon » (縄文), signifiant « motifs de cordes », en référence aux décors imprimés sur la poterie caractéristique de cette époque, l’une des plus anciennes au monde. Cette ère commence avec la fin de la dernière glaciation et voit l’établissement de sociétés de chasseurs-cueilleurs sédentaires, une rareté à l’échelle mondiale. Les populations jōmon vivaient dans des habitations semi-enterrées et exploitèrent une grande diversité de ressources : gibier, fruits sauvages, fruits de mer et poissons, grâce à un environnement riche en forêts et littoraux. La céramique, souvent sophistiquée et aux formes élaborées (en particulier les vases « flamboyants »), témoigne d’une culture matérielle développée, tout comme les objets rituels, dont les fameuses figurines dogū, liées à la fertilité ou à la spiritualité. L’ère Jōmon est marquée par une grande stabilité dans les modes de vie, malgré quelques évolutions régionales. Elle précède l’introduction de la riziculture venue de Chine et de Corée, qui ouvre la période suivante, dite Yayoi. Longtemps considérée comme « primitive », la culture Jōmon est aujourd’hui reconnue pour sa complexité sociale et ses apports uniques à l’histoire de l’archipel japonais.
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20000-10000cultureJapon