Tour à tour, Bahreïn a été appelée Dilmun (entre 2 300 et 500 av. J-C.) puis Tylos (entre 300 av. J.-C. et 300 ap. J.-C.).
À l’époque dite de Dilmun, Bahreïn était un centre majeur du Proche-Orient. L’île entretenait d’étroites relations d’échanges avec la Mésopotamie, relatées dans divers récits mythologiques mésopotamiens. La position centrale de Bahreïn au cœur du Golfe ainsi que ses ressources naturelles exceptionnelles lui ont permis de devenir un lieu de commerce et d’échange au cœur des routes maritimes reliant l’Arabie, l’Iran, le sous-continent indien et la Mésopotamie.
L’île est célèbre pour ses vastes nécropoles composées de milliers de tertres (…) Le mobilier funéraire de la période Dilmun comprenait des objets de fabrication locale comme des productions importées, au premier rang desquelles les perles en cornaline de l’Indus, mais également les objets en cuivre et en pierre tendre de la péninsule d’Oman. Les sceaux de Dilmun, une de réalisations les plus reconnaissables de cette civilisation, montrent une iconographie riche qui reflète les mythes et croyances de Dilmun.
Après les conquêtes d’Alexandre le Grand, la culture de Bahreïn, appelée Tylos dans les sources grecques, poursuit sa vocation d’ouverture. Les tombes de cette période témoignent toujours de la richesse et de la provenance parfois lointaine du mobilier déposé.
Monnaies, bijoux, verres et céramique glaçurée démontrent l’intégration de Bahreïn au monde hellénisé, tandis qu’un art figuratif local se développe à travers d’énigmatiques stèles funéraires.