Catégorie : 21 novembre 2021

L’hygiène, la toilette, les toilettes, cela paraît tellement simple, tellement évident lorsqu’on y a accès sans s’y interroger. Si évident que l’on finit par en oublier le privilège. Privilège de l’eau, privilège de la propreté renouvelée sans que l’on y prête particulièrement attention et a fortiori par toute la qualité, l’exception que l’on peut y placer.

Histoire prestigieuse des thermes, lieux de vie, de bien-être, de rencontres, de secrets. Histoire des ablutions qui précèdent la prière, ou les grands événements. Histoire du onsen 温泉, cet espace-temps au cœur de la nature, de ses bienfaits… Histoire des saunas, des hammams حمّام , des banya баня, des hotspots, et de tant de lieux favorisant le rapport au corps et aux soins qu’il requiert. 

Histoire des avancées scientifiques. Philippe Semmelweiß s’attarde sur la situation des mères et des germes principalement transmis par les mains du personnel lors de l’accouchement. Sir Joseph Lister « rend familier l’utilisation du phénol le traitement antiseptique des plaies ». Louis Pasteur « développe une méthode pour tuer les micro-organismes par la chaleur et la pasteurisation »…

Et tandis que ce monde de pratiques et d’usages, de savons, d’huiles et de gommage, de main déclarée impure et de progrès scientifiques s’entremêle et se décline à travers les sociétés et les âges, que nous dit-il de nos responsabilités contemporaines ? de la manière de les honorer ? Prendrons-nous toute la dimension de ce défi de l’hygiène et de la propreté tout à la fois planétaire et individuel ? Que nous dit la diversité culturelle en ces domaines de vie… et de mort ?…