Les Baka vivent principalement dans les forêts du sud-est du Cameroun, ainsi qu’au Gabon, en République centrafricaine et au Congo-Brazzaville. Comme les Mbuti, ils sont considérés comme un peuple « pygmée », terme controversé mais encore utilisé. Leur mode de vie est semi-nomade, tourné vers la chasse, la cueillette, la pêche et le troc avec les populations bantoues. Leur culture musicale est remarquable, notamment les chants polyphoniques accompagnant les rites forestiers (comme les cérémonies liées à l’esprit Jengi). La forêt joue un rôle fondamental dans leur spiritualité et leur vision du monde : elle est protectrice, sacrée et omnisciente. Depuis plusieurs décennies, les Baka subissent des formes de sédentarisation forcée, des exclusions territoriales (notamment en lien avec les parcs nationaux), et des discriminations sociales. Des ONG soutiennent aujourd’hui leur accès aux droits civils, à l’éducation interculturelle et à la reconnaissance de leurs savoirs écologiques.
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